L’analphabétisme, de quoi s’agit-il ?

L’analphabétisme concerne les personnes n’ayant jamais appris de codes écrits dans aucune langue. Aujourd’hui, ces personnes sont majoritairement étrangères et en provenance de pays où l’instruction n’est pas obligatoire. En France, elles représentent moins de 1% de la population et regroupent les gens du voyage, les personnes étrangères naturalisées, les personnes issues des IMP…

Dans le monde, des millions de personnes souffrent de ce handicap invisible, difficile à repérer, d’autant que les personnes analphabètes éprouvent souvent un sentiment de honte et ont de ce fait tendance à dissimuler leurs difficultés. L’analphabétisme est un vecteur de graves inégalités, synonyme d’exclusion sociale, mais aussi de retard de développement économique pour les pays les plus touchés. Comment trouver un travail lorsqu’on ne connaît pas son alphabet ? Comment valoriser et aider ses enfants à l’école lorsqu’on ne sait ni lire ni écrire ? Comment éviter le sentiment de honte et avoir une image positive de soi ?

Dans sa forme générale, jusqu’au début des années 1980, l’analphabétisme est considéré en France comme un problème réglé, qui ne concerne plus que la population immigrée, notamment d’Afrique. Soit il s’agit de personnes jamais scolarisées, presque toujours d’origine immigrées, et il est prévu des cycles de formation d’« alphabétisation » (ces personnes sont les seules, en France, à pouvoir être qualifiées d’« analphabètes »). Soit il s’agit d’un problème d’insuffisance en français seconde langue, et les formations proposées s’appellent « français langue étrangère » (FLE).

En 1981, le rapport Oheix sur la pauvreté souligne le fait que beaucoup de Français ont des compétences limitées en lecture et en écriture. L’association ATD Quart-monde avait créé le terme « illettrisme », pour alerter l’opinion sur la nécessité de satisfaire le besoin de culture des Français pauvres dont les compétences en lecture et en écriture étaient limitées, le terme « analphabète » étant jugé péjoratif.

Ainsi, le mot « illettrisme » fut utilisé pour décrire une personne ayant suivi le cycle de l’école primaire française sans pour autant y avoir acquis les compétences requises.

Un mouvement dit de « lutte contre l’illettrisme » se développe avec la création du GPLI (Groupe permanent de lutte contre l’illettrisme) puis de l’ANLCI (Agence nationale de lutte contre l’illettrisme).

Le mot « illettrisme » fut redéfini en 2003 par l’ANLCI. Les formations proposées aux illettrés sont classées selon le niveau d’illettrisme, allant jusqu’à la remise à niveau des savoirs de base. « Agir ensemble contre l’illettrisme » fut Grande cause nationale 2013. (Source : https://fr.wikipedia.org)

Le FLE : français langue étrangère

Cette appellation désigne les personnes ayant été scolarisées plus de 5 ans dans une autre langue que le français.

Mot à mot est là pour vous aider, luttons ensemble.